Le cancer du sein, ou breast cancer en anglais, représente le cancer le plus fréquent chez les femmes à travers le monde. Parmi les différentes options thérapeutiques, la tumorectomie est actuellement une alternative précieuse à la mastectomie. Cette technique permet de traiter efficacement la maladie tout en préservant une partie du sein. Il est essentiel de comprendre en profondeur cette approche chirurgicale pour les patientes et leurs familles, car elle peut jouer un rôle déterminant dans la lutte contre le cancer du sein. Découvrez pourquoi la maîtrise de la tumorectomie est indispensable, tant pour les femmes que pour leurs proches, et comment aborder la prise en charge de la maladie.
Qu’est-ce que la tumorectomie ?
La tumorectomie, une opération chirurgicale précise, vise à éliminer une masse anormale tout en préservant autant que possible les tissus sains avoisinants. Elle est fréquemment utilisée dans le traitement du cancer du sein. L’objectif principal de l’opération est d’éradiquer les cellules cancéreuses tout en minimisant les lésions aux tissus environnants. Une telle approche aide à prévenir les récidives en éliminant efficacement les cellules tumorales tout en évitant une large excision.
De plus, la chirurgie conservatrice permet de réduire au minimum la cicatrice, améliorant alors l’esthétique et la qualité de vie des patientes. En outre, cette procédure peut parfois être associée à l’examen des ganglions lymphatiques pour évaluer davantage l’étendue de la maladie, renforçant la prise en charge globale de la maladie. Par conséquent, cette technique représente une alternative moins invasive et plus préservatrice que la mastectomie pour les femmes, contribuant ainsi à une meilleure récupération et à des résultats positifs dans le traitement du cancer du sein.
Les effets secondaires de la tumorectomie varient d’une patiente à l’autre, mais les douleurs au niveau de la zone opérée sont couramment observées, bien qu’elles puissent être gérées avec des médicaments prescrits par le médecin. La plupart des femmes récupèrent bien de cette intervention, mais il est important de discuter de tous les effets potentiels avec le chirurgien pour une prise en charge appropriée et choisir la bonne méthode de reconstruction mammaire. Pour en savoir plus sur les effets indésirables de la chirurgie mammaire, consultez notre guide dédié.
Quand cette chirurgie conservatrice du sein est-elle recommandée ?
En 2023, plus de 61 000 nouveaux cas de cancers du sein ont été identifiés en France, selon les données de la Ligue contre le cancer. Grâce à un dépistage et diagnostic précoce, le taux de survie face à la maladie s’est nettement amélioré ces dernières années.
La chirurgie mammaire se présente alors comme un traitement de référence dans la lutte contre la maladie. La tumorectomie est généralement recommandée dans les cas suivants :
- Cancer du sein à un stade précoce, lorsque la tumeur est relativement petite et n’a pas envahi de manière significative les tissus environnants
- La taille de la tumeur est compatible avec une résection conservatrice
- L’absence de multiples sites tumoraux
- Les préférences des patientes
En fin de compte, la décision d’opter pour une chirurgie conservatrice du sein est prise de manière individualisée, en tenant compte de nombreux facteurs cliniques et des préférences de chaque femme.
Quelles sont les étapes de cette intervention ?
La chirurgie conservatrice du sein comprend plusieurs étapes, du repérage mammaire préopératoire à la période post-opératoire.
Le repérage mammaire avant l’intervention
La première étape consiste à diagnostiquer la présence d’une tumeur dans le sein par le biais d’examens médicaux, tels que la mammographie, l’échographie mammaire, l’IRM ou la biopsie. Le chirurgien évaluera également la taille, la localisation et la nature des lésions.
Une fois le diagnostic confirmé, l’équipe médicale planifie l’intervention. Cette étape implique de discuter avec le patient des options de traitement du cancer du sein et de décider si une biopsie du ganglion sentinelle (prélèvement d’un ou de plusieurs ganglions lymphatiques sous le bras pour vérifier la prolifération des cellules tumorales) est nécessaire.
L’exérèse de ce ganglion axillaire est une approche essentielle dans le traitement du cancer du sein. Elle consiste à identifier et à prélever le premier ganglion lymphatique dans lequel les cellules cancéreuses provenant de la tumeur primaire sont susceptibles de se propager. Cette méthode permet de déterminer la stadification du cancer et la planification du traitement.
L’avantage majeur de la technique du ganglion sentinelle est qu’elle réduit la nécessité d’une dissection étendue des ganglions lymphatiques axillaires ou d’un curage ganglionnaire, ce qui diminue les risques de complications telles que l’enflure du bras (lymphœdème) et les douleurs chroniques.
Pendant l’intervention :
L’opération se déroule sous anesthésie. Le chirurgien réalise une incision près de la tumeur dans le sein. La tumeur, ainsi qu’une petite marge de tissu sain environnant, est soigneusement excisée du sein. Contrairement à la mastectomie qui consiste en l’ablation totale du sein, l’objectif ici est de retirer toute la tumeur tout en préservant autant de tissu mammaire sain que possible.
Après l’intervention :
La patiente fait l’objet d’une surveillance afin de détecter toute complication et évaluer la guérison de l’incision.
La tumorectomie est souvent suivie d’une radiothérapie du sein pour réduire le risque de récidive. La radiothérapie peut être administrée sur plusieurs semaines après la chirurgie.
Selon les particularités des lésions et les résultats de l’opération, d’autres traitements, tels que la chimiothérapie, l’hormonothérapie ou la thérapie ciblée, peuvent être recommandés.
Un traitement complémentaire est-il nécessaire ?
Après une tumorectomie, des traitements complémentaires peuvent s’avérer inévitables en fonction des caractéristiques spécifiques des cancers du sein et des résultats de la chirurgie. Ces traitements additionnels sont conçus pour réduire le risque de récidive, éliminer les lésions cancéreuses restantes et améliorer les chances de guérison. Ils peuvent inclure la radiothérapie, la chimiothérapie, l’hormonothérapie, la thérapie ciblée ou l’immunothérapie, et leur utilisation dépendra des détails du cas individuel ainsi que des préférences du patient.
La décision de recourir à ces traitements et la mise en place d’un plan de traitement complet seront pris en charge par l’équipe médicale, en concertation avec le patient, afin d’optimiser la gestion du cancer du sein. Un suivi médical régulier est également essentiel pour surveiller l’évolution de la maladie et détecter toute réapparition précoce.
Une reconstruction mammaire peut-elle être nécessaire dans le cas d’une tumorectomie ?
Après une résection tumorale, la nécessité de reconstruire sa poitrine peut se poser, bien que cela dépende de plusieurs facteurs. Parmi ces facteurs figurent :
- La quantité de tissu mammaire retirée,
- La taille de la lésion
- Les préférences individuelles de la patiente.
Si le traitement entraîne une asymétrie significative entre les seins ou des changements esthétiques indésirables, certaines femmes peuvent envisager une reconstruction mammaire. Cela peut être réalisé immédiatement pendant la tumorectomie ou différé, en fonction de la décision du patient et des recommandations de l’équipe médicale.
Bon à savoir : La technologie Fluobeam®LM offre d’importants avantages tant pour les chirurgiens que pour les patientes. L’imagerie de fluorescence représente une avancée précieuse en perfectionnant la justesse des gestes chirurgicaux dans les prélèvements du ganglion sentinelle.
En somme, le dépistage précoce demeure aujourd’hui la meilleure arme face au cancer du sein. En matière de traitement, la tumorectomie donne une réponse précise et ciblée visant à retirer une tumeur tout en préservant autant de tissu sain que possible. Grâce à des technologies de pointe, cette approche permet une récupération plus rapide et une meilleure qualité de vie post-opératoire. De ce fait, la chirurgie conservatrice joue un rôle essentiel dans la lutte contre le cancer, offrant une option thérapeutique plus douce et plus efficace pour de nombreuses patientes.