En France, 58 500 cancers du sein ont été diagnostiqués en 2018 ce qui en fait le cancer le plus fréquent chez la femme. Selon la nature et la localisation des cellules cancéreuses, on distingue plusieurs types de cancer. Le cancer du sein infiltrant est aujourd’hui le plus répandu. Quels sont les traitements et les méthodes de diagnostic ? Apprenez-en davantage sur le carcinome canalaire infiltrant.

 

Qu’est-ce qu’un carcinome canalaire infiltrant ?

 

Le sein de la femme est composé d’une glande mammaire constituée de lobules et de canaux. Les lobules assurent la production de lait et les canaux, délimités par une membrane protectrice appelée membrane basale, permettent d’acheminer le lait jusqu’aux mamelons. Lorsque des cellules tumorales se développent au niveau des canaux, on parle alors de carcinome canalaire. Ces cancers peuvent être in situ, c’est-à-dire que les cellules cancéreuses restent localisées aux canaux, ou au contraire infiltrants.

 

C’est quoi un cancer infiltrant ?

 

Appelé également adénocarcinome canalaire ou carcinome canalaire invasif, le cancer du sein infiltrant est la forme la plus fréquemment diagnostiquée. Le carcinome canalaire infiltrant prend naissance au niveau des canaux lactifères. Ce type de cancer se propage ensuite aux tissus avoisinants en traversant la membrane basale.

 

En l’absence de dépistage et d’un diagnostic précoce,la propagation des cellules cancéreuses se poursuit. . Après avoir traversé la paroi, la tumeur prolifère jusqu’aux ganglions lymphatiques puis aux autres organes. On parle alors de cancer métastatique.

 

Quels sont les facteurs de risques ?

 

Le cancer du sein est considéré comme une pathologie multifactorielle. Cela signifie que plusieurs facteurs influent sur son évolution. Selon l’Institut national du cancer, l’âge médian du cancer du sein est de 63 ans.

Le risque de développer un adénocarcinome infiltrant augmente avec l’âge. Les antécédents familiaux ont également un impact important sur la survenue des cancers du sein. On estime que 2 femmes sur 1000 sont concernées par une mutation génétique des gènes BRAC1 ou BRAC2. 5 à 10 % des cancers sont liés à cette anomalie héréditaire.

 

Comment le diagnostiquer ?

 

Si un examen clinique permet parfois de détecter une masse ou une boule laissant penser à un carcinome canalaire infiltrant, le diagnostic doit être confirmé par des examens plus approfondis.

 

Diagnostic du carcinome canalaire infiltrant : mammographie et échographie

 

Dès 50 ans, la mammographie s’inscrit dans le programme de dépistage du cancer du sein. Cet examen d’imagerie permet de détecter un cancer du sein de façon précoce ou simplement de confirmer la présence d’une masse suspecte.

 

Dans certains cas, une échographie ou une IRM sont indiquées en complément de la mammographie.

 

La biopsie

 

Réalisée par un médecin radiologue, la biopsie consiste à ponctionner un échantillon de tissu au niveau d’une anomalie. Ce prélèvement fait ensuite l’objet d’une analyse anatomopathologique qui consiste à déterminer la nature de la lésion et permet d’orienter les médecins vers le traitement adapté.

 

Le bilan d’extension

 

Lorsque le diagnostic du carcinome canalaire infiltrant est établi, un scanner thoraco -abdomino-pelvien est recommandé afin d’évaluer la présence éventuelle de métastases.

 

 

À retenir :Le carcinome canalaire infiltrant ou CCI, représente 76 % des cancers infiltrant selon le programme québécois du dépistage du sein. Prenant naissance dans les canaux lactifères, il se propage aux tissus avoisinants, formant ainsi une masse palpable ou visible lors de la mammographie de dépistage.

 

 

Quels traitements ?

 

Dans la plupart des cas, le traitement du cancer du sein infiltrant repose sur une intervention chirurgicale. Cependant, d’autres traitements peuvent être associés en fonction du stade et du grade du cancer du sein.

 

La chirurgie mammaire 

 

Pour lutter contre une tumeur du sein, la chirurgie est souvent le traitement de première intention. En fonction de la taille et de l’évolution des cellules cancéreuses, deux types de chirurgies peuvent être envisagées.

 

La chirurgie conservatrice est adaptée aux tumeurs de petite taille. Cette intervention vise à retirer l’ensemble des cellules cancéreuses ainsi qu’une marge de tissus sains.

 

La mastectomie, au contraire, consiste à enlever le sein en totalité, y compris aréole et mamelon. Cette opération est indiquée en cas de tumeur trop volumineuse ou non accessible à une chirurgie conservatrice.

 

Dans un contexte de carcinome canalaire infiltrant, l’exérèse du ganglion sentinelle est associée à l’ablation de la tumeur. Cette technique consiste à prélever le premier ganglion lymphatique afin de le faire analyser. FLUOPTICS propose une méthode alternative à l’injection de radioisotope (injection d’un produit radioactif associée à une lymphoscintigraphie qui a pour but de repérer les ganglions) pour guider l’exérèse du ganglion sentinelle, avec FLUOBEAM® LM, un dispositif d’imagerie de fluorescence. Ce procédé innovant permet de visualiser le drainage lymphatique et de détecter le ganglion sentinelle, tout en simplifiant le parcours de soin de la patiente.

 

La chimiothérapie

 

Dans le cadre d’un cancer du sein infiltrant, la chimiothérapie peut être proposée en amont de la chirurgie afin de réduire la taille de la tumeur ou en postopératoire. Dans ce cas, on parle de chimiothérapie adjuvante. La chimiothérapie est un traitement médicamenteux qui vise à limiter les risques de récidives du cancer du sein et améliore également les chances de guérison. Plusieurs médicaments peuvent être associés pour parfaire le protocole de chimiothérapie.

 

Radiothérapie et hormonothérapie

 

La radiothérapie est un traitement utilisé pour détruire les cellules cancéreuses grâce à des rayonnements ionisants. Cette technique ciblée permet de préserver les organes ou les tissus sains de la zone à traiter. La radiothérapie est systématiquement indiquée dans les suites de la chirurgie.

 

L’hormonothérapie est un traitement de référence pour traiter les cancers du sein hormonodépendants. Dans 80 % des cancers du sein, les cellules cancéreuses sont pourvues de récepteurs d’œstrogènes et de progestérones. Ces hormones représentent des facteurs de croissance des cellules tumorales. L’hormonothérapie tend à limiter l’action stimulante des hormones sur la tumeur.

 

En somme, le cancer du sein infiltrant ou carcinome canalaire invasif est un cancer très fréquent chez la femme. Le risque de prolifération des cellules cancéreuses au niveau des ganglions ou des organes reste élevé en cas de diagnostic tardif. C’est pourquoi un dépistage précoce permet de maximiser les chances de guérison. 

 

Avertissement 

Conformément à la loi française, nous vous informons que cette page est destinée aux professionnels de la santé.

ou