L’ablation totale ou partielle de la thyroïde est une opération courante. Cet acte chirurgical inquiète souvent les patients qui se posent de nombreuses questions sur le déroulement de la thyroïdectomie.

Des causes de la chirurgie thyroïdienne à la convalescence postopératoire, en passant par le déroulement de l’opération, découvrez les réponses à vos interrogations sur l’ablation de la thyroïde.

Quand l’ablation de la thyroïde est-elle nécessaire ? 

Une ablation totale ou partielle de la thyroïde peut être nécessaire en raison de certaines pathologies. Le cancer de la thyroïde ou l’existence d’un goitre entraînant une hypertrophie de la thyroïde sont les causes les plus fréquentes de la thyroïdectomie. La maladie auto-immune de Basedow entraîne également une hyperthyroïdie nécessitant le recours à l’ablation. Mais l’opération peut être aussi nécessaire en cas de suspicion d’un nodule cancéreux et si le risque de développer la maladie est jugé important. Une thyroïdectomie peut également être pratiquée pour traiter un nodule bénin, dont la taille est supérieure à 25 millimètres, et qui cause une gêne pour parler, avaler ou respirer.


Réponse aux principales questions des patients


Quels sont les effets secondaires possibles après une ablation de la thyroïde ? 
Une thyroïdectomie totale a pour conséquence une insuffisance dans la production de l’hormone nécessaire pour contrôler les processus métaboliques de l’organisme. Aussi, il devient indispensable, après l’opération, de prendre des hormones thyroïdiennes de remplacement. Ce traitement doit être suivi tout au long de sa vie. Il est également fréquent d’ajouter des suppléments au traitement afin d’équilibrer le taux de calcium.
Dans le cas d’une ablation partielle de la thyroïde, autrement dit d’une lobectomie ou d’une lobo-isthmectomie, il est obligatoire de vérifier son taux d’hormones thyroïdiennes. Si l’on fait le constat d’une carence ou d’un déséquilibre, une hormone thyroïdienne de remplacement peut être prescrite.
Quel que soit le type d’ablation, il arrive souvent que l’on ressente des douleurs après une opération de la thyroïde. Celles-ci surviennent dans la région du cou. Ce sont les effets secondaires les plus courants. La zone de l’incision peut être douloureuse jusqu’à une semaine après l’opération de la thyroïde. Dans un tiers des cas, on constate une gêne ressentie au niveau des cordes vocales. Cela signifie qu’un nerf a été atteint durant l’opération. En conséquence, il se peut que la voix devienne plus faible, rauque ou cassée. Des difficultés à avaler peuvent également survenir. Ces symptômes sont généralement temporaires mais peuvent persister jusqu’à plusieurs semaines après l’opération.
En cas de gonflement du cou ou toute autre complication après une thyroïdectomie, il est impératif de contacter son chirurgien. Un tel phénomène pourrait indiquer le développement d’une infection.
Concernant le régime alimentaire, celui-ci est restreint le jour de l’opération. Néanmoins, il peut revenir à la
normale très rapidement, voire dès le lendemain.
Quelle durée d’hospitalisation faut-il prévoir après une chirurgie thyroïdienne ? 
La durée d’hospitalisation est, en général, assez brève après une chirurgie thyroïdienne. En moyenne, l’hospitalisation dure deux à trois jours. Mais beaucoup de patients peuvent rentrer à leur domicile le jour même de l’opération. Cependant, un arrêt de travail de deux à trois semaines environ est nécessaire pour se remettre pleinement de la chirurgie thyroïdienne.
Une opération de la thyroïde entraîne quelques contraintes durant la convalescence. Au cours des trois semaines suivant la chirurgie thyroïdienne, il convient de s’abstenir de soulever des charges lourdes ou encore d’effectuer la moindre tâche qui pourrait fatiguer le cou. Il est également conseillé d’éviter de tremper ou de frotter la zone de l’incision pendant au moins une semaine, afin de faciliter la cicatrisation. Néanmoins, la douche est le plus souvent possible le jour suivant l’opération de la thyroïde.
Par ailleurs, des examens sont à prévoir après la chirurgie thyroïdienne. Une opération de la thyroïde entraîne une perturbation des glandes parathyroïdes, qui régulent l’équilibre du calcium. Il arrive donc que le taux de calcium baisse de façon considérable, suite à l’ablation de la thyroïde. Cela cause alors un engourdissement et des picotements dans les doigts et autour de la bouche. L’hypocalcémie, soit la baisse du calcium dans le sang, concerne la moitié des patients. C’est pourquoi l’équipe médicale surveille le taux de calcium du patient en effectuant des analyses de sang. La prise de substitut de calcium peut parfois s’avérer nécessaire.
Est-il possible d’avoir des fluctuations de poids suite à un cancer de la thyroïde ? 

Une opération chirurgicale effectuée pour traiter un cancer de la thyroïde peut entraîner une prise de poids. C’est également le cas après un traitement non chirurgical de l’hyperthyroïdie. Cette fluctuation de poids est le résultat de la perturbation ou de l’arrêt de la production des hormones thyroïdiennes.

Cependant, la prise d’hormones thyroïdiennes de remplacement permet de rééquilibrer l’organisme. Trouver le bon dosage d’hormones thyroïdiennes de remplacement peut prendre du temps. Mais une fois que l’organisme est stabilisé, il est rare de constater une prise ou une perte de poids significative.
Le déroulement d’une opération de l’ablation de la thyroïde

Dans la majorité des cas, l’opération de la thyroïde n’est pas un acte urgent. Il est donc possible de programmer le jour et l’heure de la thyroïdectomie. Avant le jour de l’opération, une consultation préopératoire avec les membres de l’équipe médicale est obligatoire. Cette évaluation comprend des analyses de sang, des radiographies, un électrocardiogramme et tout autre examen d’imagerie jugé nécessaire.

De plus, l’équipe médicale donne des instructions précises concernant le moment où il faut arrêter de manger, boire et prendre des médicaments en vue de l’opération. En effet, il est indispensable d’avoir l’estomac vide avant l’anesthésie. De manière générale, il est fondamental de suivre les instructions de l’équipe médicale à la lettre. Une entorse à l’une des règles édictées peut entraîner l’annulation de la thyroïdectomie.
La chirurgie thyroïdienne a lieu sous anesthésie générale et dure entre 40 minutes et 1h30. Le chirurgien procède ensuite à une incision horizontale de 4 à 8 centimètres à la base du cou, à travers une fine couche de muscles. Il accède à la glande thyroïde et peut ainsi procéder à l’ablation totale ou partielle des lobes. Une fois l’ablation terminée, le chirurgien repositionne les muscles et les fixe.
La chirurgie thyroïdienne exige une extrême rigueur, car les glandes parathyroïdes sont souvent difficiles à identifier. Certains outils rendent le geste chirurgical plus précis, à l’instar des avantages du dispositif Fluobeam® LX qui sécurise l’opération en permettant de visualiser précisément, et en temps réel, les glandes parathyroïdes et le flux sanguin qui les traverse. Le geste chirurgical est ainsi plus précis, le risque de lésion pendant l’opération est limité et les risques de chirurgie de la thyroïde réduits. De plus, le chirurgien peut s’assurer de la parfaite vascularisation des glandes parathyroïdes à l’issue de l’ablation.
La cicatrice laissée suite à une thyroïdectomie est la plus discrète possible. Durant les trois semaines de convalescence, celle-ci va durcir et devenir rose. La peau va ensuite s’assouplir progressivement dans les semaines et les mois qui suivent. Une crème hydratante adaptée peut être proposée afin d’adoucir la peau.
Les dernières avancées médicales

Parmi les avancées médicales concernant le cancer triple négatif, l’immunothérapie ou immuno-oncologie montre des résultats encourageants. L’immunothérapie vise à stimuler et à rétablir les capacités du système immunitaire afin de lui permettre de lutter contre les cellules cancéreuses de manière naturelle. D’autre part la Haute Autorité de Santé a autorisé l’accès précoce à une nouvelle option de traitement : le Trodelvy. Ce médicament est destiné à traiter les cancers métastatiques chez les patientes en échec thérapeutique.

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