Le cancer du sein est le type de cancer le plus courant chez la femme. Cette maladie représente, à ce jour, la première cause de mortalité par cancer chez les femmes dans le monde. Multifactorielle, la tumeur cancéreuse mammaire est particulièrement associée à l’âge. Pourtant, de nombreuses jeunes femmes développent également une tumeur cancéreuse au niveau de la poitrine.
Quelles sont les causes du cancer du sein et comment l’âge augmente-t-il le risque de développer la maladie ?
Comprendre le cancer du sein
Le cancer du sein est issu d’un déséquilibre des cellules qui constituent la glande mammaire. Ce dérèglement déclenche la formation d’une tumeur dans le sein. De nombreux facteurs augmentent le risque de développer une tumeur cancéreuse dans la poitrine. Le premier d’entre eux est l’hérédité. Les formes familiales du cancer du sein sont nombreuses et on estime que 5 % des patientes souffrent d’une prédisposition génétique. Ainsi, une femme dont la mère ou la sœur a déjà développé une tumeur mammaire a deux fois plus de risques d’être atteinte à son tour par le cancer du sein.
Le cancer du sein : une pathologie multifactorielle
Les antécédents personnels augmentent le risque de souffrir, une nouvelle fois, du cancer du sein. En effet, une femme ayant développé une tumeur cancéreuse au niveau d’un sein a près de cinq fois plus de risques de voir une nouvelle tumeur se former dans l’autre sein.
L’hygiène de vie joue un rôle non négligeable dans le risque de souffrir de cette pathologie. Le tabagisme et la consommation d’alcool contribuent ainsi à augmenter les risques. L’histoire hormonale de la femme peut également avoir une influence élevée. On constate, par exemple, que les femmes ayant eu des enfants et ayant allaité ont légèrement moins de risques d’être atteintes par le cancer du sein. Mais, parmi les facteurs de risque les plus souvent cités se trouve l’âge de la femme.
Cancer du sein : l’âge comme facteur de risque
En France, un programme de dépistage national est organisé pour les femmes de 50 à 74 ans ne présentant ni symptômes ni facteurs de risque particuliers. Le dépistage s’organise autour d’une mammographie et d’un examen clinique des seins, et ce, tous les deux ans. La raison est simple : plus des deux tiers des femmes souffrant de cancer du sein en France sont âgées de plus de 50 ans. Environ 5 % des cas concernent des femmes âgées de moins de 40 ans, sur près de 60 000 cas recensés annuellement en France. Très rare avant 35 ans, le cancer du sein ne touche que peu de femmes âgées de moins de 20 ans. Développer un cancer du sein à 15 ans est donc rarissime.
Les femmes jeunes concernées
Si le cancer du sein concerne moins souvent les jeunes femmes, celles-ci sont plus susceptibles de développer des formes agressives de la maladie. L’exclusion des femmes de moins de 50 ans du programme de dépistage retarde, dans bien des cas, une détection précoce et une prise en charge rapide de la maladie. Par ailleurs, le traitement par chimiothérapie peut entraîner des conséquences importantes, et parfois définitives, sur la fertilité. Si les femmes de moins de 50 ans ont plus de chances de survie et moins de risques de développer une tumeur mammaire cancéreuse, elles restent ainsi exposées au risque de souffrir du cancer du sein, en raison d’un dépistage moins systématique.
Traitement et suivi du cancer du sein selon l’âge
Connaître ses seins est important pour détecter une anomalie pouvant indiquer la formation d’une tumeur. Un épaississement ou la présence d’une boule au niveau d’un sein doit ainsi alerter la femme concernée. De même, un changement de taille ou d’apparence d’un sein peut être le signe du développement d’une tumeur cancéreuse, et ce, à n’importe quel âge. En palpant ses seins et en les observant régulièrement, il est possible d’identifier soi-même la plupart des signes du cancer du sein. Ces suspicions doivent être confirmées, ou infirmées, sans attendre, par un médecin. Une prise en charge précoce de cancer du sein a plus de chances d’être guéri.
Un traitement adapté à chaque patiente
Longtemps, les femmes souffrant de cancer du sein devaient subir une mastectomie, soit une ablation du sein malade. La médecine moderne cherche désormais à réséquer la tumeur sans recourir à l’ablation totale du sein. Ainsi, lorsque cela est possible, une mastectomie partielle est privilégiée, consistant à retirer uniquement la portion du sein contenant la tumeur. La mastectomie totale n’est proposée que dans les cas de grandes tumeurs. La chirurgie nécessite l’usage d’outils de pointe afin de supprimer les cellules cancéreuses sans endommager les tissus avoisinants. Aujourd’hui, des solutions d’imagerie médicale sophistiquées, à l’instar du dispositif FLUOBEAM®, sont utilisées dans la biopsie du ganglion sentinelle, ce qui permet d’évaluer la propagation de la tumeur et par conséquent, de choisir le traitement le mieux adapté au cas de la patiente. En outre, de telles technologies permettent de sécuriser la reconstruction mammaire en s’assurant de la bonne perfusion des lambeaux greffés.
Le protocole thérapeutique implique de la chirurgie dans la plupart des cancers du sein.. Selon les cas, le traitement peut inclure de la chimiothérapie, des médicaments et la prise d’anticorps. La radiothérapie est indiquée après la chirurgie afin de diminuer le risque de rechute locale et/ou régionale du cancer du sein. Le parcours de soins peut être éprouvant pour les patientes et requiert le concours d’équipes pluridisciplinaires. Les patientes guéries sont suivies durant plusieurs années et bénéficient, en outre, d’un soutien psychologique aussi conséquent qu’indispensable, peu importe l’âge des patientes.
Le saviez-vous ?
Lorsque le cancer du sein est pris en charge dans les cinq premières années de son développement, les chances de survie de la patiente avoisinent les 90 %.
Si l’âge est un facteur de risque indiscutable pour le développement du cancer du sein, toutes les femmes peuvent être concernées par la maladie. Prendre l’habitude de palper et d’inspecter ses seins est important. Aussi, s’informer sur les cas éventuels de tumeurs mammaires dans son cercle familial et ne pas hésiter à consulter en cas de doute, sont autant de façons de s’armer contre le cancer le plus mortel pour la femme.
