Chaque année, 54 000 nouveaux cas de cancers du sein sont découverts en France. C’est le type de cancer le plus répandu chez la femme et aussi le plus diagnostiqué dans le monde. Près d’une femme sur 9 sera concernée au cours de sa vie par le cancer du sein. Et le risque s’accroît après 50 ans. Contrôle d’usage ou suspicion, l’échographie / mammographie révèle une anomalie, une lésion. Biopsie, analyse anatomo-pathologique du tissu prélevé (dite “anapath”)… dans l’attente d’un diagnostic précis, la patiente est alors lancée dans un parcours délicat et source de stress…

 

Pour le bien-être des patientes et l’efficacité chirurgicale, comment accélérer et améliorer le parcours patiente ?


Cancer du sein : qu’est-ce que l’anapath ?

En cas de suspicion de cancer du sein, le médecin oncologue pratique une biopsie (un acte chirurgical réalisé sous anesthésie locale) qui permettra d’établir un diagnostic précis et un traitement adapté. Le chirurgien prélève ainsi les tissus suspects et les envoie au laboratoire d’anatomopathologie (anapath) pour qu’ils soient étudiés au microscope.

Dans le parcours de soins d’une patiente, l’examen anatomopathologique, abrégé en anapath, est le seul examen qui confirme de manière définitive le diagnostic de cancer du sein.

Lire également : Le rôle clé de l’anatomopathologiste dans le dépistage du cancer

Biopsie du cancer du sein : quel est le rôle du ganglion sentinelle ?

Une fois le cancer du sein diagnostiqué, le chirurgien oncologue doit être en mesure d’évaluer l’extension de la tumeur cancéreuse afin d’établir le protocole de soins le plus adapté à la personne atteinte de cancer du sein. Grâce à l’imagerie complémentaire, il peut ainsi savoir si les cellules tumorales se sont propagées à d’autres organes. Les traitements d’un cancer du sein font l’objet d’une concertation pluridisciplinaire – dite aussi réunion de concertation pluridisciplinaire (rcp).

L’exérèse du ganglion sentinelle est l’intervention qui consiste à détecter et enlever le premier relai ganglionnaire qui draine la tumeur. L’examen anapath va ensuite établir si ces ganglions contiennent (ou non) des cellules cancéreuses, les métastases (appelées micrométastases ou macrométastases). Suite à cet examen, le chirurgien oncologue va décider (ou non) d’un traitement post-chirurgical.

Si le ganglion est envahi, le chirurgien peut proposer un curage ganglionnaire, souvent associé à un traitement médicamenteux ou des séances de radiothérapie.

L’impact des techniques de biopsie du ganglion sentinelle sur le parcours de la patiente

Dans le parcours de soins des patientes, la biopsie du ganglion sentinelle est fondamentale. Opération délicate, le chirurgien doit pouvoir bénéficier de la meilleure technique de détection possible pour le prélever.

Plusieurs techniques sont pratiquées pour sa détection :

 

  • La méthode isotopique : Un marqueur radioactif est injecté dans le sein pour permettre au ganglion sentinelle d’être repéré par une sonde gamma. Le niveau de rayonnement est détecté au son.
  • La méthode colorimétrique (bleu Patenté) : le colorant (bleu Patenté), est injecté dans le sein et colore les lymphatiques et le ganglion sentinelle qui est ainsi visible à l’oeil nu.
  • La technique combinée : technique de référence, elle associe la méthode isotopique (marqueur radioactif) et la méthode colorimétrique (Bleu Patenté).

L’imagerie par médecine nucléaire, une technique efficace mais contraignante

Dans la méthode isotopique ou la méthode combinée, il s’agit d’injecter un produit radioactif dans le sein, pour permettre la détection du ganglion et son prélèvement.

Pour ce faire, la patiente doit se rendre dans un centre de médecine nucléaire avant son intervention.

Bien que classiquement utilisée, cette technique présente plusieurs contraintes et limites :

  • La solution doit être injectée avant l’intervention, le plus souvent la veille et au plus tard 1h30 avant l’intervention ;
  • La réservation au centre de médecine nucléaire – qui procède à l’injection – doit ainsi être coordonnée avec la biopsie à réaliser ;
  • Tous les hôpitaux autorisés à pratiquer la chirurgie du cancer du sein ne disposent pas forcément d’un service de médecine nucléaire, dans ce cas, la patiente doit aller faire son injection dans un autre établissement, parfois éloigné ;
  • La patiente est exposée à des rayonnements ionisants (radioactivité) ;
  • L’équipe médicale (infirmiers, médecins, chirurgiens…) se voit également exposée à la radioactivité portée par la patiente, de façon répétée ;
  • Le bleu Patenté utilisé peut tatouer la peau des patientes ; il demeure parfois visible plusieurs mois, voire des années;
  • Le bleu Patenté est responsable d’allergies assez fréquentes.

Source de stress supplémentaire pour la patiente (et son entourage), cette logistique compliquée peut engendrer des retards dans le parcours de soins.

L’imagerie de fluorescence, l’alternative pour une biopsie du ganglion sentinelle précise et peu coûteuse

Pour simplifier le parcours de soins des personnes touchées par le cancer du sein, l’Institut national du cancer reconnaît la nécessité de recourir à de nouvelles méthodes de détection, plus efficaces.

Le dispositif d’imagerie de fluorescence FLUOBEAM® fait partie de ces techniques innovantes, utilisées par de nombreux hôpitaux et instituts – parmi lesquels l’hôpital Saint-Louis, l’hôpital européen George Pompidou à Paris.

Cette technique d’imagerie permet, grâce à l’injection du vert d’indocyanine, de visualiser très clairement le ganglion sentinelle par fluorescence. Elle a été conçue pour s’intégrer dans l’environnement du bloc opératoire afin de fournir en temps réel une image précise au chirurgien oncologue et des informations invisibles à l’œil nu : perfusion des tissus, localisation des ganglions lymphatiques…

« Le vert d’Indocyanine pourrait être utilisé dans la détection du ganglion sentinelle dans les cancers précoces du sein ; c’est une technique précise, sûre et peu coûteuse » Explique Dr Charlotte Ngo Chirurgie gynécologique et du cancer du sein, Hôpital Européen Georges Pompidou, Paris, France.

L’alternative FLUOBEAM® présente plusieurs avantages :

  • Réalisée en direct du bloc opératoire par le chirurgien lui-même, elle permet d’optimiser la prise en charge de la patiente :
    • rapidité de mise en oeuvre,
    • facilité d’usage,
    • visualisation immédiate permettant la pratique de la biopsie du ganglion sentinelle ;
  • Pas de stress supplémentaire pour la patiente ;
  • Pas d’exposition aux rayonnements ionisants.

Suite à la détection du cancer du sein, la biopsie du ganglion sentinelle est une étape fondamentale. L’analyse des tissus qui vont être prélevés déterminera le futur protocole de soins… A côté des techniques classiques pour réaliser une biopsie du ganglion sentinelle, l’imagerie de fluorescence développée par FLUOPTICS© (FLUOBEAM®) est une alternative efficace qui permet d’optimiser le parcours patiente.

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