Hyperthyroïdie : faut-il changer son alimentation ?

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Affection caractérisée par un excès d’hormones thyroïdiennes, l’hyperthyroïdie est une maladie sérieuse nécessitant un diagnostic médical. Le traitement des maladies de la thyroïde est généralement médicamenteux ou chirurgical. Toutefois, une alimentation pour l’hyperthyroïdie peut améliorer la santé. Zoom sur ce régime alimentaire particulier.

L’hyperthyroïdie, la maladie en bref

La thyroïde est une petite glande située dans le cou. La thyroïde produit les hormones thyroïdiennes qui agissent sur le métabolisme de base. Ces hormones régulent notamment les fonctions vitales de l’organisme comme le rythme cardiaque, la tension artérielle ou encore certaines fonctions cognitives.

Qu’est-ce que l’hyperthyroïdie ?

L’hyperthyroïdie se caractérise par une production d’hormones thyroïdiennes trop importante. Les fonctions vitales du corps se dérèglent et apportent des symptômes variés, parfois invisibles.

Quels sont les symptômes de l’hyperthyroïdie ?

Contrairement à l’hypothyroïdie qui ralentit le métabolisme de base, l’hyperthyroïdie accélère les fonctions de l’organisme. Comme chef d’orchestre du corps, elle engendre des symptômes polymorphes car un grand nombre de fonctions peuvent être touchées :

  • augmentation du rythme cardiaque ;
  • transpiration excessive ;
  • nervosité et anxiété ;
  • augmentation de l’appétit avec perte de poids (prise de poids dans de rares cas) ;
  • selles fréquentes ;
  • hypertension ;
  • aménorrhée.

Quelles sont les causes de l’hyperthyroïdie ?

Sans que l’on ne puisse vraiment en expliquer la raison, l’hyperthyroïdie est sept à huit fois plus présente chez les femmes que chez les hommes. Les causes les plus courantes de ce trouble de la glande thyroïde sont :

Dans tous les cas, un dosage de la thyréostimuline (tsh) et des hormones thyroïdiennes est prescrit par le médecin afin de confirmer, ou d’infirmer, le diagnostic.

Quels sont les traitements de l’hyperthyroïdie ?

Les problèmes de thyroïde sont, aujourd’hui, très bien pris en charge par le monde médical. Dans le cas de l’hyperthyroïdie, le traitement de la maladie dépend de la cause.

Le premier choix reste les médicaments qui diminuent la fabrication des hormones thyroïdiennes. Parfois, il est nécessaire de traiter également les symptômes. L’iode est donné dans les traitements d’urgence. Les cas les plus sérieux nécessitent une ablation chirurgicale, partielle ou totale de la glande.

L’hyperthyroïdie, l’importance de l’alimentation

Même si la communauté scientifique n’est pas unanime sur l’utilité d’un régime pour réguler la thyroïde. Ils s’accordent à dire que certains nutriments comme les minéraux et les vitamines sont nécessaires au bon fonctionnement de la glande thyroïde.

Dans le cas de l’hyperthyroïdie, un régime constitué d’aliments pauvres en iode est parfois prescrit en complément d’un traitement médicamenteux selon Améliore ta Santé. En dehors de l’iode, dont le rôle dans le fonctionnement de la thyroïde est bien connu, d’autres nutriments ou aliments participent aussi à l’équilibre de la fonction thyroïdienne.

Quels aliments privilégier en cas d’hyperthyroïdie ?

Dans le cas de l’hyperthyroïdie, les aliments à favoriser, conformément aux recommandations de Medical News Today notamment, sont :

  • les produits pauvres en iode qui aident à réduire les hormones thyroïdiennes (blanc d’œuf, fruits frais, avoine, miel, etc.) ;
  • les légumes crucifères qui empêchent la thyroïde d’utiliser tout l’iode disponible dans l’organisme (choux, brocoli, bambou, roquette, etc.) ;
  • les aliments riches en fer puisqu’un faible taux de fer est associé à l’hyperthyroïdie (viande rouge, haricots secs, noix, etc.) ;
  • les aliments riches en sélénium puisque le sélénium contribue à équilibrer les hormones thyroïdiennes (noix du Brésil, graines de chia, champignons, avoine, volaille, etc.) ;
  • les aliments riches en vitamine D et en calcium qui protègent les os souvent affaiblis par l’hyperthyroïdie (saumon, amande, pruneau, haricots blancs, produits laitiers à doses raisonnables, etc.).

Quels aliments éviter en cas d’hyperthyroïdie ?

Tout comme certains aliments ont une action favorable en cas d’hyperthyroïdie, d’autres semblent avoir une action défavorable. Ces aliments sont donc à limiter autant que possible :

  • les aliments riches en iode qui favorisent la production d’hormones thyroïdiennes (poissons de mer, fruits de mer, crustacés, algues, etc.) ;
  • le soja et ses dérivés qui semblent interférer avec les traitements de l’hyperthyroïdie (lait de soja, sauce soja, tofu, etc.) ;
  • les aliments ou boissons riches en caféine qui par son action excitante exacerbe les symptômes de l’hyperthyroïdie (café, thé noir, chocolat noir, etc.).

L’hyperthyroïdie, l’hygiène de vie à la loupe

En dehors de l’alimentation, l’hygiène de vie semble aussi avoir un impact sur l’hyperthyroïdie. S’il est encore, à l’heure actuelle, impossible de prévenir l’apparition de l’hyperthyroïdie, il est possible d’en diminuer les complications. Voici quelques conseils pour y parvenir :
  • avoir de bonnes nuits de sommeil pour compenser l’élévation du métabolisme ;
  • éviter tous les excitants qui risquent d’aggraver les symptômes, notamment les symptômes cardiaques et cardiovasculaires de la maladie ;
  • ne pas consommer de compléments vitaminés qui contiennent de l’iode ;
  • ne pas consommer de compléments alimentaires avec de la tyrosine, un acide aminé impliqué dans le fonctionnement de la thyroïde ;
  • éviter le sport pendant les périodes d’hyperthyroïdie pour ne pas augmenter le métabolisme d’un corps déjà en hyperactivité ;
  • pratiquer du sport pendant les périodes de stabilisation pour prévenir la dégénérescence osseuse ;
  • éviter le tabac, qui de toute façon nuit en tout.

Bon à savoir :


L’hyperthyroïdie est bien moins fréquente que l’hypothyroïdie.
L’alimentation pour hyperthyroïdie prévient certains risques de complication.
L’iode est le nutriment à surveiller le plus dans le régime pour l’hyperthyroïdie.
L’hyperthyroïdie, maladie rare dont la prévalence tourne autour des 1 %, se traite généralement par des médicaments. Il s’avère cependant qu’un régime alimentaire adapté peut aider à la prise en charge et limiter les risques de complications. La base de ce régime est le contrôle des apports en iode, mais l’équilibre alimentaire reste de mise.

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