Efficacité prouvée de l’autofluorescence pour la chirurgie de la thyroïde

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Chaque année en France, 45 000 personnes subissent une thyroïdectomie (ablation totale ou partielle de la glande thyroïde). Une intervention banale, mais délicate en raison de la proximité des nerfs récurrents ave les glandes parathyroïdes.

Un essai clinique randomisé, mené de septembre 2016 à octobre 2018 auprès d’un échantillon de 241 patients démontre l’efficacité de l’imagerie d’autofluorescence pour préserver les glandes parathyroïdes lors de la chirurgie et ainsi réduire le taux d’hypocalcémie postopératoire précoce. Voici les points clés à retenir de l’étude.

En effet, au bloc opératoire, l’identification des glandes parathyroïdes peut s’avérer un vrai défi pour le chirurgien. Ses gestes doivent être précis afin d’éviter des lésions involontaires des glandes parathyroïdes. Des lésions accidentelles qui sont à l’origine de l’hypocalcémie postopératoire (une complication courante qui apparaît généralement entre 24 h et 48 h après l’intervention). Aujourd’hui, grâce aux progrès réalisés par l’imagerie médicale, en particulier les systèmes utilisant l’autofluorescence dans le proche infrarouge pour identifier les parathyroïdes en temps réel, le risque d’hypocalcémie est considérablement réduit.

L’hypocalcémie post-thyroïdectomie : une complication fréquente

Dans le bloc opératoire, l’identification et la préservation des glandes parathyroïdes lors d’une thyroïdectomie est un exercice complexe, même pour les chirurgiens les plus expérimentés. En raison de la taille des glandes parathyroïdes (2 à 3 millimètres de diamètre), des lésions accidentelles peuvent entraîner une hypocalcémie postopératoire, suite au traumatisme de ces glandes parathyroïdes (taux de calcium dans le sang anormalement bas).

Ce type de complication concerne près de 30 % des patients. Il nécessite une prise en charge médicale avec un traitement substitutif en calcium dont la durée varie entre 1 mois et un an.
Dans de très rares cas, l’hypocalcémie postopératoire (1 à 4 % des cas) peut s’avérer définitive, ce qui altère gravement la qualité de vie du patient.
 

L’identification des parathyroïdes et la préservation des pédicules vasculaires lors de l’opération reste la seule manière de réduire le risque d’hypoparathyroïdie. Néanmoins, malgré tous les efforts accomplis dans ce domaine, les risques de lésions involontaires restent courants.

Un essai clinique concluant pour FLUOPTICS©

Entre septembre 2016 et octobre 2018, un essai clinique randomisé a donc été réalisé dans 3 hôpitaux français. Il impliquait un échantillon de 241 patients ayant subi une thyroïdectomie totale (avec ou sans dissection des ganglions lymphatiques). Les patients ont été répartis dans deux groupes distincts (120 + 121).
 

Ce protocole a permis de comparer un groupe expérimental pour lequel une thyroïdectomie est réalisée avec utilisation de l’imagerie par autofluorescence et un autre groupe « contrôle » subissant une thyroïdectomie standard (sans autofluorescence).

Toutes les interventions pratiquées sur les patients ont été réalisées par des chirurgiens expérimentés.
Dans le groupe « contrôle », les glandes parathyroïdes ont pu être préservées lorsqu’elles étaient visibles.

Dans le groupe expérimental, le praticien a bénéficié du système d’imagerie FLUOBEAM® 800 de FLUOPTICS© pour examiner les lobes thyroïdiens. Cette technologie lui a permis de détecter les glandes parathyroïdes par autofluorescence en temps réel.

 
Dans cette étude, l’autofluorescence a permis de réduire le taux d’hypocalcémie postopératoire temporaire de 22 % à 9 %, en permettant de mieux identifier les glandes parathyroïdes et donc de mieux les préserver.

Les principaux bénéfices de l’autofluorescence pour le patient/praticien :

  • Amélioration de la qualité des interventions ;
    Précision du geste chirurgical ;
    Préservation des fonctions des glandes parathyroïdes.
 
Pour évaluer l’efficience du système d’imagerie peropératoire par autofluorescence (NIRAF : near-infrared autofluorescence (NIRAF)) lors d’une thyroïdectomie totale (avec curage ganglionnaire), les patients ont été divisés en 2 groupes distincts (120 et 121 patients).
 

L’analyse des résultats montre que le taux d’hypocalcémie postopératoire temporaire est de 9,1 % dans le groupe expérimental (11 patients sur 121) et de 21,7 % dans le groupe « contrôle » (26 patients sur 120).

Aussi, le taux d’auto-transplantation parathyroïdienne est respectivement de 3 % et 13 % et le taux de résection parathyroïde accidentelle est de 2,5 % vs 12 %.

En ce qui concerne le taux d’hypocalcémie permanente, il est de 0 % dans le premier groupe vs 1,6 % dans le groupe « contrôle » (soit 2 patients sur 120).

 

L’imagerie de fluorescence (NIRAF) : une innovation qui permet de limiter les complications post-thyroïdectomie

L’utilisation du système d’imagerie médicale FLUOBEAM® 800 fournit des images pertinentes en temps réel. Les tissus parathyroïdiens émettent un signal autofluorescent en cours d’intervention, ce qui permet une localisation précise afin de préserver leur vascularisation lors de la résection de la thyroïde. Ainsi, le risque de traumatisme opératoire est réduit du fait de la préservation des parathyroïdes. Conséquence : le taux d’hypocalcémie transitoire postopératoire est considérablement diminué.

L’autofluorescence permet de réduire le taux d’hypocalcémie postopératoire

Le suivi médical des patients a duré 6 mois, afin d’évaluer avec précision le taux d’hypoparathyroïdie permanente.
À la lecture des résultats cliniques, le groupe expérimental (FLUOBEAM® 800) présente un taux d’hypocalcémie postopératoire significativement plus faible (9 %) que celui observé pour le groupe contrôle (22 %).
2 patients dans le groupe “contrôle” présentent une hypocalcémie définitive, contre 0 dans le groupe expérimental.
À noter que dans le groupe expérimental, le taux d’auto-transplantation des parathyroïdes est de 3,3 % alors que dans le groupe “contrôle”, il est de 13,3 %.
 

Le système d’imagerie FLUOBEAM® 800 : une innovation au service de la chirurgie endocrinienne

Cet essai clinique randomisé a permis de démontrer l’efficacité du système d’imagerie FLUOBEAM® 800 en chirurgie endocrinienne. Il prévient la survenue d’hypocalcémie après une thyroïdectomie totale (cancer de la thyroïde, goitre multinodulaire, maladie de Graves).
 
Tout au long de la procédure, ce dispositif permet de mieux identifier les glandes parathyroïdes tout en préservant leurs fonctions. Ces petites glandes, qui mesurent quelques millimètres sont parfois très difficiles à identifier à l’œil nu. Les chirurgiens doivent redoubler d’efforts pour rester concentrés et éviter les lésions accidentelles. Grâce au système FLUOBEAM® 800, le praticien peut mieux contrôler son attention afin de planifier mentalement la meilleure résection de la thyroïde pour son patient.
 
Pour aller plus loin, FLUOPTICS a, depuis cette étude, développé le dispositif FLUOBEAM® LX totalement dédié à la chirurgie de la thyroïde afin de faciliter encore plus l’usage et améliorer toujours davantage la qualité de la visualisation des glandes parathyroïdes en temps réel. En savoir plus sur le FLUOBEAM® LX.
 
Cette étude montre l’efficacité clinique de l’autofluorescence pour la chirurgie de la thyroïde, une avancée réelle pour la chirurgie endocrinienne. L’analyse des résultats démontre que le risque d’hypocalcémie transitoire postopératoire après une thyroïdectomie totale est significativement réduit grâce au système d’imagerie FLUOBEAM® 800. Un protocole fiable qui accompagne le chirurgien tout au long de son intervention, en sécurisant son geste et en améliorant l’identification et la préservation des glandes parathyroïdes.

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