Peut-on prévenir l’hypoparathyroïdie ?

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L’hypoparathyroïdie se caractérise par une production insuffisante de la parathormone (PTH), une hormone sécrétée par les glandes parathyroïdiennes, jouant un rôle essentiel dans la régulation de la calcémie… Une déficience de PTH peut entraîner une hypocalcémie (baisse anormale du taux de calcium dans le sang) et une augmentation du taux de phosphore dans l’organisme…
  
Spasmes musculaires, dépression, léthargie : les patients présentent des symptômes plus ou moins invalidants. Afin de retrouver une qualité de vie, un traitement est indispensable pour stabiliser le niveau de calcium dans le sang. Diagnostic, traitement… Voici quelques éclairages pour prévenir l’hypoparathyroïdie.

L’hypoparathyroïdie : définition et traitements

Qu’est-ce que l’hypoparathyroïdie ?

On peut identifier 3 causes principales d’hypoparathyroïdie :
  • Post-chirurgicale : suite à une opération de la thyroïde ou à une parathyroïdectomie ;
    Génétique ;
    Idiopathique : un déficit en sécrétion de PTH peut survenir à n’importe quel moment, insuffisance rénale chronique, déficit en vitamine D, etc.

L’hypoparathyroïdie post-chirurgie est de loin la cause la plus fréquente puisqu’elle concerne 75 % des cas (lésion des glandes parathyroïdes, suite à une thyroïdectomie pour traiter un cancer de la thyroïde ou un goitre ou suite à une parathyroïdectomie, un traitement à l’iode radioactif).
Toutefois, dans de rares cas elle peut être congénitale (syndrome de Di George, syndrome vélocardiofacial qui touche 1 naissance sur 4000) ou idiopathique en se développant à n’importe quel stade de la vie…
L’hypocalcémie, entraînée par l’hypoparathyroïdie, se traduit par une diminution anormale du taux de calcium dans le sang provoquée par une sécrétion trop faible de PTH (hormones parathyroïdiennes), responsable de la résorption osseuse.
Conséquence : le rein n’assure plus ses fonctions en raison du déficit en PTH, il réabsorbe le phosphate en grandes quantités (hyperphosphatémie) et cesse en revanche de réabsorber le calcium.

Les principaux signes cliniques liés à l’hypoparathyroïdie :

Les effets d’une hypoparathyroïdie s’avèrent particulièrement lourds et invalidants pour les patients :
  • Manifestations neuromusculaires: tétanie (70% des cas), contractures, crampes, paresthésies péribuccales (au niveau des lèvres), paresthésies distales (au niveau des mains et des pieds) ; 
  • Troubles cardiaques : arythmie, troubles de la conduction cardiaque ;
  • Troubles psychologiques : changements d’humeur, irritabilité, psychose, anxiété, dépression ;
  • Manifestations oculaires : la cataracte touche 13 % des personnes souffrant d’hypoparathyroïdie ;
  • Manifestations dermatologiques : dessèchement de la peau, cheveux fins et secs, ongles fragiles et cassants, dégradation de l’émail dentaire, candidose.

Hypoparathyroïdie : quels sont les traitements ? 

L’hypoparathyroïdie est une maladie souvent difficile à diagnostiquer. Seul un dosage de la PTH, du calcium et du phosphore permettent de confirmer le diagnostic.
 
Pour traiter l’hypoparathyroïdie post-chirurgie, la prise de suppléments de calcium et de vitamine D sont indispensables pour rétablir un taux de calcémie normal. La vitamine D permettant de favoriser l’absorption de calcium.
 
Bien que la prise en charge varie d’un centre à l’autre, le traitement peut consister à administrer par exemple :
 
  • De petites doses de calcium ; 
  • de la vitamine D dite active (calcitriol ou Alfacalcidol) pour favoriser l’absorption de calcium au niveau rénal et intestinal.
 
En cas de forte hypocalcémie, le calcium est administré par voie parentérale (par injection), en intraveineuse ou en perfusion.

Le patient est soumis à des contrôles réguliers (plusieurs fois par semaine en début de traitement), pour vérifier le dosage sanguin du calcium. Lorsque la calcémie est stabilisée, une visite tous les 3 mois ou 6 mois suffit en général.

Bon à savoir :

La carence en vitamine D entraîne des troubles du métabolisme phosphocalcique (en cas d’insuffisance rénale chronique) qui peuvent augmenter le risque cardiovasculaire et provoquer le syndrome de Fahr qui se caractérise par une calcification des noyaux centraux. Il est donc important de veiller au taux de vitamine D.

Peut-on éviter les complications post-thyroïdectomie ? 

Lors de la chirurgie de la thyroïde, la détection des glandes parathyroïdes peut s’avérer un véritable défi, même pour un chirurgien expert, à cause de leur petite taille. Les lésions involontaires de ces glandes peuvent survenir, en raison de la difficulté à les identifier lors de l’intervention pouvant entraîner une hypoparathyroïdie postopératoire.
 
Grâce à l’imagerie de fluorescence, il est désormais possible d’améliorer significativement la visibilité du praticien et ainsi, réduire les risques d’hypocalcémie suite à l’acte chirurgical.
 
FLUOPTICS©, société française spécialisée dans le développement de dispositifs d’imagerie par fluorescence, a ainsi mis au point FLUOBEAM® LX, un système d’imagerie de fluorescence exclusivement conçu pour l’imagerie des parathyroïdes. En effet, ce dispositif permet de visualiser les glandes parathyroïdes en autofluorescence (fluorescence naturelle).
 
Grâce à l’autofluorescence des glandes parathyroïdes, le chirurgien peut mieux les localiser en temps réel et grâce au FLUOBEAM® LX, il bénéficie d’un confort d’utilisation optimal (fluidité d’images, profondeur de champ adaptée) ainsi que d’un niveau de sensibilité unique.
 
En Europe et aux USA, le nombre de praticiens l’ayant adopté ne cesse de croître (plus de 500 procédures chirurgicales ont été réalisées jusqu’ici grâce à ce système). 
 
 
L’hypoparathyroïdie est une maladie qui peut entraîner de graves complications. Elle se manifeste par une hypocalcémie et une hyperphosphorémie qui nécessitent une prise en charge médicale longue et parfois à vie… Les traitements substitutifs par la PTH permettent de réduire les symptômes mais exigent un suivi strict des patients. Grâce au FLUOBEAM® LX, un nouveau dispositif d’imagerie médicale, entièrement dédié à la chirurgie de la thyroïde, le praticien peut visualiser avec précision les parathyroïdes en temps réel et ainsi améliorer la précision de son geste et éviter des lésions accidentelles de ces glandes, à l’origine d’hypocalcémie postopératoire, qui altère la qualité de vie des malades. 

Avertissement 

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